Severage
lundi, octobre 03, 2011
Candide : L’esprit crédule expliqué.
Il est stupéfiant de voir que tant de gens gobent toujours ce que disent les « sources autorisées. »
Ça soulève la question du mécanisme de leur cerveau : Comment quelqu'un peut-il avaler les boniments officiels d'une manière aussi naïve et consommée, sans même se poser des questions de bon sens quant à leur sérieux ou base factuelle ? Il s'avère que ces gens-là, les « Candides », procèdent de ce qu’on appelle un Esprit Crédule. Il s'agit d'un dysfonctionnement du processus mental, qui fait retenir les informations en fonction de leur source au lieu de leur plausibilité. Ces gens-là ont tendance à avoir une confiance absolue envers les gouvernements, institutions, grands médias, médecins, scientifiques, ou toute personne portant l'habit de l'autorité apparente. Quand une personne normale intelligente se pose des questions sensées sur toute nouvelle reçue de source quelconque, Candide accepte inconditionnellement toute info provenant de sources ayant une fonction d'autorité apparente dans la société.
Un gouvernement ne ment jamais.
Mais, ça marche comment dans sa tête ? C'est un processus captivant. Candide pense que le gouvernement ou les institutions et les médecins peuvent mentir, mais il croit qu'ils choisissent de ne pas le faire, même si ça peut servir leurs propres intérêts. Suivez attentivement, car c'est la partie fascinante. Candide pense effectivement que, même si un représentant du gouvernement peut fabuler sur un truc, jamais il ne le fera vraiment. Et pourquoi ça ? Parce que, en fin de compte, Candide estime que les gouvernements, institutions et grands médias, opèrent à partir d'une sorte de code d'honneur. C'est pourquoi, même s'il est dans l'intérêt de notre gouvernement de nous tromper, cela n'arrivera jamais, puisque ça violerait le code d'honneur imaginaire. Où se trouve ce code d'honneur ? Où est-il écrit ? Nulle part, bien sûr. Il est imaginaire. Mais pour Candide, il semble réel. Chose intéressante, bien que ce « code d'honneur » n'existe que dans l'imagination de Candide, il le projette sur les instances de pouvoir, en imaginant qu'elles s'y conforment.
Le crédule extrémiste.
Voilà pourquoi Candide croit que les grands médias disent toujours la vérité. Il pense qu'ils ont le « sens de l'honneur, » et que ça les oblige à donner toujours la vérité sans jamais truquer l'information à mauvais dessein. De ce fait, les grands médias ne « manipulent » jamais l'actualité et ne signalent que du factuel, sans tenir compte de la politique ou des recettes de la publicité. Naturellement, cette vision du monde est ridiculement niaise. Et pourtant, c'est le coeur du système de croyance d'au moins la moitié de la population. La moitié crédule croit tout ce que lui racontent le gouvernement, les médias ou les représentants d'une autorité.
Chose intéressante, la personne crédule l'est aussi dans son for intérieur, puisqu'elle n'admet pas sa propre crédulité. À la place, elle pense agir en esprit rationnel. Ce faux esprit rationnel pense se comporter comme un filtre critique à l'égard de l'info entrante, mais c'est encore de l'aveuglement. En réalité, le faux esprit rationnel branche le « filtre automatique » qui élimine toute information en conflit avec ce qu'il avale de source officielle. Voilà la clef pour comprendre Candide : Ce n'est pas la qualité de l'information qui importe, c'est sa confirmation de source officielle qui la rend réelle chez Candide.
Le Lapin de Pâques a schtroumpfé Ben Laden !
Admettons, par exemple, qu’un journaliste tombe sur un truc racontant que le Lapin de Pâques a occis Oussama Ben Laden. L'article affirme que des œufs colorés ont été retrouvés près du corps de Ben Laden, et des reliquats de plumes restés sur les lieux prouvent que le Lapin de Pâques était là.
Dans le cas présent, une personne intelligente à l'esprit rationnel aurait moult questions à ce propos. Pour commencer, un lapin n'a point de plumes. Et aussi, le Lapin de Pâques est une œuvre de fiction. Par-dessus le marché, ce Lapin de Pâques, il a fait comment pour zigouiller Oussama ? Après constat des failles de l'histoire, toute personne intelligente serait forcée de conclure à une affabulation. La seule conclusion logique qu'elle en tirerait serait que le gouvernement débite des balivernes. Candide, pourtant, ne se demanderait pas si gent lapine est emplumée, ni si le Lapin de Pâques peut mener un raid militaire. Au lieu de cela, il cherchera d'abord d'autres sources confirmant la chose afin d'établir sa véracité. Il allumera la télé ou surfera sur Internet, pour voir si l'info est dite de « source officielle. » Dès qu'il aura trouvé CNN, Fox News ou quelque autre « source officielle » signalant que le Lapin de Pâques a buté Oussama, cette info deviendra instantanément « vraie » dans son esprit. Elle passera soudain de la file d'attente de sa moulinette mentale à la case « vérité absolue » de sa cervelle et, à partir de ce moment-là, personne ne pourra remettre cette réalité en question dans sa tête.
mardi, juillet 05, 2011
Le Blog de la tournée REVOK Northern Countries summer tour 2011
REVOK Northern Countries summer tour 2011 : ici !!!
lundi, janvier 24, 2011
lundi, mars 29, 2010
The REVOK Eastern Tour 2010. Full live report.
13 mars
Metz. Arrivée au café Jehanne (et non Jeanne) d'Arc. Adrien et Joachim nous attendent assis dehors. L'accueil est froid. Notre faute. Précisons qu'on a été briefé négativement sur l'asso de Metz... "surtout n'y allez pas, l'orga est armoire, vous allez le regretter amèrement !". On a préféré se faire notre propre idée. Les langues de putes n'ont jamais eu aucun effet sur Revok. Le show se passe pas trop mal, on ne peut pas dire qu'on soit vraiment dedans, mais le monde sur place est ravi. Finalement l'orga n'est pas plus naze qu'une autre, on a déjà connu laaaargement pire. C'est juste qu'ils sont très jeunes. Pleins d'idées préconçues... Il a fallu que Jay leur explique un peu la vie. Notamment concernant les défraiements. Le genre d'explication dont on aimerait tant se passer une fois pour toute. Mais c'est pas prêt d'arriver... Je leur jette pas la pierre : en plus d'être profondément gentils, ces mômes sont entrés en résistance. Aujourd'hui à Metz, à part eux, visiblement personne d'autre ne ferait venir un groupe comme REVOK.
Coma Express
Le Jehanne d'Arc
14 mars
Erstein. Son club de choucroute, son club de tir, son club de pêche au gros, son club de dressage canin... Son club de hardcore. Une petite centaine d'afficionados agglutinés autour de la distro Musicfearsatan. À Erstein on ne fait pas les choses à moitié : la quantité de bière stockée pour la soirée dépasse l'entendement. Trois groupes de musiques extrèmes passent avant nous :
AENGST (all) ouvrent avec un hardcore aux relents heavy... Pas du tout ma came.
DEAD SHALL RISE (fr) remontent le niveau à gros coups de riffs old-schools, mosh-parts, chant hyper tendu (la faute à Lucas, ex-Aenima). Le style est racé, maîtrisé, ultra efficace.
FAREWELL (Alsace) est LE groupe local. Très attendu, leur screamo hardcore extrèmement bruyant, plombé et chaotique, enflamme directement l'auditoire.
À la fin de leur set l'atmosphère est passionnée et festive.
REVOK va devoir s'atteler à déconstruire toute cette petite ambiance un peu trop joyeuse. Cela ne se fera pas sans douleur : une électricité malsaine circule entre nous quand la Lumière s'éteint au moment où Eric envoie ses premiers larsens. On se parle mal, on est mal réglé, on se flingue du regard. Ça pue. Quatre coups de baguettes, déflagration sonore, on part façon dragster, j'éructe, je cherche à déchaîner les enfers d'entrée de jeu. Bien mal m'en a pris : REVOK n'est pas là. Ça joue pas ensemble. De ce faux départ, cette frustration , nous ferons naître une véritable montée en puissance (salvatrice) qui finira par convaincre l'assistance sur notre capacité à semer le trouble, l'inquiétude et l'inespérance en tout un chacun. Départ pour Mainz (all) ce matin après une nuit glaciale. Gilles a les yeux qui piquent. Je conduis.
Dead Shall Rise
Erstein - Simon est un danseur hors-pair...
15 mars
De tous les squats que j'ai pu visiter, rares (voir inéxistants) sont ceux qui possèdent une gestion digne de ce nom. Celui qui nous accueille pour notre première date Allemande déroge à la règle. Situé au beau milieu de la cité universitaire de Mainz, on croirait presque une MJC... en mieux. Et en plus crade...quoique.
"Haus mainush home wrecker matinee", gouter-hardcore comme il se fait régulièrement ici le dimanche. La moyenne d'âge de l'orga (et du public) ne dépasse pas 20 ans. Halala...j'suis vraiment qu'un attardé mental : 35 ans. À l'heure qu'il est, mes pairs sont au bureau ou en famille pour un repos bien mérité. Leurs congés sont utilisés à bon escient, etc. Quelle drôle d'idée, n'est ce pas, que de préférer s'enquiller des milliers de bornes dans un van qui pue des pieds, simplement pour aller à la rencontre de jeunes punks d'Europe, qui, pour la plupart, seront en costard-cravate d'ici 5 à 10 ans.
Ironie habituelle.
Traveling with my pals is priceless. As fuck.
Bref...
Les groupes commencent à 16h et vont s'enchaîner entre deux parts de tarte à la cerise, le tout copieusement arrosé de Hansa pils.
Les trois bands qui passent avant nous sont de véritables clônes metalcore à la Caliban, Heaven Shall Burn (les têtes de proue germaniques d'il y a 10 ans...) : Pas une once de mélodie. Aucune nuance. Ça pause à mort, bouscule le public, bande les muscles, fait des clins d'oeil aux filles... Je suis déjà très amusé quand Éric me balance un retentissent "Quelle clownerie !!!". Mon ventre se souvient encore du fou-rire qui m'a pris.
Au milieu de ce genre de prog, REVOK passera toujours pour un OVNI. Une idée plaisante de notre point de vue.
La période de "rodage" se termine ce soir. On lâche enfin un peu les chevaux. L'assistance est médusée, le plaisir est là. Cool, on la tient notre tournée !
On chill un peu dans le squat de Mainz.
J'ai pris cette photo en pensant à Chewi (DoYouCompute), qui aime tant prendre les chiottes en tof...
16 mars
J'aurais bien aimé poser mon sac à dos au moins un jour de plus à Berlin. Cette ville possède un certain magnétisme, une véritable invitation à rester.
Je ne suis pas au bout de mes surprises car je vais tout simplement vivre un de ces soirs qui restera à jamais gravé dans ma mémoire.
Ça commence par de chaleureuses retrouvailles avec Isa. Elle nous installe dans son appart qu'elle partage avec quatre copines, dont Sam la Française cool, posée (que je n'ai pas réussi à remettre alors qu'elle me connaissait déjà depuis l'époque Gameness), et Nora l'Allemande ultra-vitaminée... Pour l'instant, l'ambiance n'est pas encore à la détente, Isa étant légèrement stressée. Elle souhaite que le concert marche, que REVOK se sente comme à la maison. On ressent bien son implication à 200% dans cette soirée. Comme c'est la première fois qu'elle fait jouer un groupe à Berlin, elle a mis tout son petit monde à contribution.
"J'espère qu'il y aura un peu de public, c'est pas évident pour un Lundi soir..."
C'était sans compter sur sa jolie frimousse, trés appréciée par un bon nombre de potes Berlinois qui vont répondre présent ce soir.
Les bonnes surprises vont donc s'enchaîner de bon train, tout d'abord en découvrant le lieu, propice à une véritable prestation "Revokienne" : une simple salle souterraine sombre et froide, dans laquelle règne une atmosphère électrique palpable de concerts punks, surplombée d'un bar alternatif aux murs lézardés d'artworks et graffitis en tout genre. Just perfect...
Ensuite, en voyant débarquer des amis de longue date totalement inattendus : Manu, Damien, Casper (Lack), notre mythique et très cher Martin (driver, entre autre, de Foo-Fighters, Page Ninety Nine, The Gossip...), on s'affale dans les canapés destroys du bar, le plaisir d'être ensemble est immense, les éclats de rire fusent. P'tain c'que c'est bon !
La surprise suivante viendra du barrouf impressionnant qui jaillit à présent des escaliers de la salle. Deux gars qui ne payaient pas de mine il y a cinq minutes ont subitement pris possession de leurs instruments. Une guitare, une batterie, un tempo qui ne descent jamais en dessous de 180bpm...
Une claque monumentale : THE MC GOTHIEFS. Ça joue à burne sans avoir l'air d'y toucher. Niels Damage (un nom qui ne s'invente pas !) assène des riffs hardcore-bluesy à toute berzingue, simplement assis les jambes croisées sur une chaise d'école, tout en chantant des trucs barrés, pendant que son copain dépouille la batterie comme c'est pas permis. Ça trace tout droit, ça dépote à 1000 bourrins. L'image que ces mecs renvoient est ultra-positive, hyper-contagieuse. Ils nous ont d'ailleurs communiqués leur pêche !
REVOK commence gonflé à bloc devant une salle comble. Le set est dignement interprété : Dissonant. Solide. Ensemble. Cyril est plus que jamais enraciné dans le sol, il nous surplombe. Les projections d'Alex alliées à la redondance des riffs de "Tunnel" (un titre du prochain album) ont pour effet de me faire entrer en transe. Il n'y a plus de temps ni d'espace. Je suis REVOK.
La scène - Berlin.
Les incroyables THE MC GOTHIEFS
17 mars
Prague. On a rien vu de Prague. Mais le concert était bien. Nous avons joué au Klub007, LA salle hardcore principale du pays, devant un public féru de noise, passionné, donc très attentif et concentré dés le début du set.
Nous ferons même la rencontre de quelques vrai fans...des purs et durs du genre de ceux qui achètent tout ce que propose notre merchandising et demandent à poser en photo avec le chanteur...
En écrivant ça, j'ai logiquement droit à une pluie de vannes. Ceux qui me connaissent savent que je suis bon client. Faites moi un costard sur mesure ;))
Pionçage dans une roulotte des années 50 et lever aux aurores : sept heures de van vers la Slovaquie. Les poulets Czec nous allègent de 500 Couronnes (environ 25€) pour cause de pneus-neige absents, alors qu'il n'y a pas (plus) un pet de neige, tout du moins sur les routes. Le racket habituel dans ces contrées...dés qu'ils peuvent choper une plaque étrangère, ils taxent ! Hein !!! Enculés de pauvres !!!!!
Sinon, ça va...et toi ?
Revok - Pragues
Sur la route Slovaque
20 mars
Impossible de poster le moindre report depuis trois jours pour cause de peu ou pas de réseau en République Tchèque/Slovaquie, mais surtout parce que nous avons passé trois jours à rouler, rouler et rouler. Deux étapes à 700 bornes et une à 1000... Mon fessier a pris définitivement la forme de la banquette arrière.
Il nous reste une dernière date à Dijon...notre périple touche à sa fin.
Presov (Slovaquie), Horice (Cz), Neûchatel (Suisse). Trois concerts très différents.
La jeunesse Slovaque boit énormément de vodka et de Jagermeister. Avant le show, on me paye déjà des coups dans tous les sens. Du coup, bien désinhibé, je fais une chose que je n'ai jamais fait auparavant dans REVOK : j'invite oralement les gens à venir se coller à nous. Pas besoin de le dire deux fois. On se prend en pleine face LA vague de passion de cette tournée. Jay me dira même "tu aurais dû faire monter tout le monde sur scène !". Le côté festif de REVOK...
Après une nuit très courte (et très froide pour Gilles/Eric/jérome qui dorment dans le van), on se met 700 bornes dans le buffet, direction Horice (Cz). On arrive rincés avec des valises sous les yeux. L'accueil de Zed et sa copine est tellement chaleureux que ça nous redonne instantanément la pêche.
Nous ne cacherons pas notre surprise en découvrant le lieu du concert : le kafe Kafka. Un mini-saloon très cosy en plein centre ville. En retirant tables et chaises, il y a tout juste la place d'installer le matos... Amusant...Michel se dit que l'endroit serait plus adapté à un concert des Fragments De La Nuit (son projet neo-classique). Dans cette pièce, sans aucune amplification, le volume des FDLN serait déjà titanesque... Alors REVOK ??!!! On va faire écrouler la maison !!! Chiche.
25 entrées. Une sorte de soirée musicale entre amis. Compressés, hypnotisés et asservis à la cause Revokienne.
Je prends autant de plaisir (voir peut-être plus) que si je jouais devant 300 personnes. C'est la date la plus intime et confidentielle de notre Eastern Tour 2010... On aurait aimé s'y attarder, mais la Suisse nous attend à 10 heures de van d'ici.
2H du matin. On enquille directement la conduite de nuit. À six conducteurs relayables, ça devrait se faire à l'aise... c'est ce qu'on se dit pour mieux faire passer l'épreuve. Nous passons par des routes in the middle of nowhere...un véritable tableau de film Hitchcockien. Je suis réveillé par un coup de frein carrément flippant : Eric vient d'épargner trois chevreuils adultes, qui, éblouis par nos phares, se sont figés au milieu de la route. Une centaine de kilomètres plus loin, Le phénomène se reproduira de manière encore plus spectaculaire alors que le GPS nous envoie par erreur encore plus loin dans les tréfonds de la campagne Czech. Glauque...
Mon tour de conduite a lieu de 6h à 9h du mat' et aura pour effet de me rendre exécrable à cause du manque de sommeil. Je me mets à aboyer sur Eric sans aucune raison, Il aboie aussi fort que moi en réponse. La fatigue me rend con.
Lorsqu'on arrive à midi à Neuchâtel, c'est une bande de zombies qui ouvre péniblement les portes du van. Simon nous sert dans ses bras. "Venez les mecs, il faut vous reposer dans mon appart".
Simon va nous choyer comme une véritable petite maman. Palme d'or du mec le plus adorable de la tournée.
Nous voici donc dans l'organisation Suisse. Impressionnante de moyens. Le déroulement de la soirée est réglé comme une Rolex. Tout est pensé, pas de place au hasard. Le club est prestigieux. Sont passés Nirvana, Sonic Youth, Method Man etc...
À notre service : des techos hyper concrets (dont un mec dédié à la vidéo entièrement dévoué a Alex), des cuistots qui nous font une bouffe de seigneur et un cachet digne de ce nom. Le son est énorme, les projections sont affichées en grand sur un superbe écran de ciné. 'Sont forts ces Suisses. Nos potes de PNEU sont heureux de nous voir. Ils nous font remarquer que c'est le premier concert qu'on fait ensemble depuis la sortie du Split 7" REVOK/PNEU...il y a plus de 6 mois. Les PNEU font un show hyper balaise mais ne font pas l'unanimité (comme toujours). Leur math-rock speed et déjanté interpelle. J'suis plutôt fan !
On ne vend pratiquement rien au merch. Les jeunes suisses préfèrent vider leur larfeuille à se mettre des mines plutôt que de supporter les groupes qu'ils viennent voir. On va se pieuter vers 5 heures dans nos suites royales.
Merde ça passe trop vite, demain tout fini à Dijon...
Revok s'installe dans le mini-bar-lounge de Horice (CZ)
Neuchatel
Les fabuleux PNEU
23 mars
Pour finir sur une note et un point de vue différents du miens, j'ai demandé à Eric, la guitare écorchée vive de REVOK, d'écrire la conclusion de notre EASTERN TOUR 2010 live report :
Dijon, Deep Inside, 20 mars. This is the end. On va pas pleurer, y’a rien de dramatique. Faut juste reconnaître qu’avoir le privilège de tourner comme on le fait (ce qui doit être, à contrario, perçu comme un calvaire pour les non-initiés) est un kif assez énorme et qu’une fois que cela prend fin, ben… ça mine un peu. Donc notre cirque se termine à Dijon avec nos potes de Hiro et Le Dead Project. Plutôt cool comme affiche. Julien de Kazan (merci mec) s’est chargé de l’orga dans un bar rock’n’roll chaleureux. On joue dans une cave voutée et humide, la condensation fait perler l’humidité sur le crâne de Michel. Retrouvailles, bières, blagues et c’est parti. Hiro débute devant peu de monde mais compte tenu de la petitesse de lieu, ça ne pose pas le moindre souci. ‘Comprends pas que ces types n’aient pas davantage d’échos par ici, j’veux dire partout. C’est hyper bien, je parlerai pas de son, de prestance (ça assure très bien à tout niveau) mais z’ont vraiment de très bonnes CHANSONS, ce qu’on oublie trop souvent dans notre micro scène noise hardcore… Ils savent composer sans effets excessifs, du talent donc. Que ça se sache. Le Dead Project suit, eux aussi en terminent avec leur tournée. J’accroche beaucoup moins, je comprends pas trop où ça va, l’absence du chanteur (pour cause d’extinction de voix) n’aide probablement pas. Mais ça joue bien, ça bouge beaucoup et ça ne se la pète pas contrairement à d’autres groupes avec qui on a partagé la scène pendant 10 jours (le metalcore joué à Mayence par exemple). Revok conclue la soirée, moi ça m’a plu bien que Joss de Hiro nous fasse remarquer à mi parcours que l’équilibre des grattes n’est pas terrible (je joue trop fort ! J’en tire une certaine fierté quand on connaît le gars Jérôme). This is the end donc. Puis re-bières, re-conneries, re sleeping tardif achevé par un poker, normal les Hiro sont là.
Le lendemain n’a rien de chantant. Epuisés, on prend la route jusqu’à Pantin (Gilles assure comme tous les jours la tranche matinale) où se trouve notre local de répète. On y dépose notre matos et s’en suit une interminable série de missions qui se conclue chez Nico Music Fear Satan pour lui restituer son van, que l’on n’aura pas ménagé durant 4000 bornes…
10 jours, 9 villes, 9 lieux différents (squats, bars, clubs, caveaux, salles subventionnées…), 9 orgas différentes (mais aucune à la ramasse) et ce n’est jamais assez. La prochaine devra être plus longue, plus fatigante, plus drôle, plus lointaine, plus farfelue. Pas le choix, c’est un super fix, un parfait abandon de soi, voire une forme d’aboutissement personnel, mais ça n’engage que moi. Par contre ça se fera toujours avec Jérôme, Cyril, Alex, Fab et Michel. Qui d’autres.
Metz. Arrivée au café Jehanne (et non Jeanne) d'Arc. Adrien et Joachim nous attendent assis dehors. L'accueil est froid. Notre faute. Précisons qu'on a été briefé négativement sur l'asso de Metz... "surtout n'y allez pas, l'orga est armoire, vous allez le regretter amèrement !". On a préféré se faire notre propre idée. Les langues de putes n'ont jamais eu aucun effet sur Revok. Le show se passe pas trop mal, on ne peut pas dire qu'on soit vraiment dedans, mais le monde sur place est ravi. Finalement l'orga n'est pas plus naze qu'une autre, on a déjà connu laaaargement pire. C'est juste qu'ils sont très jeunes. Pleins d'idées préconçues... Il a fallu que Jay leur explique un peu la vie. Notamment concernant les défraiements. Le genre d'explication dont on aimerait tant se passer une fois pour toute. Mais c'est pas prêt d'arriver... Je leur jette pas la pierre : en plus d'être profondément gentils, ces mômes sont entrés en résistance. Aujourd'hui à Metz, à part eux, visiblement personne d'autre ne ferait venir un groupe comme REVOK.
Coma Express
Le Jehanne d'Arc
14 mars
Erstein. Son club de choucroute, son club de tir, son club de pêche au gros, son club de dressage canin... Son club de hardcore. Une petite centaine d'afficionados agglutinés autour de la distro Musicfearsatan. À Erstein on ne fait pas les choses à moitié : la quantité de bière stockée pour la soirée dépasse l'entendement. Trois groupes de musiques extrèmes passent avant nous :
AENGST (all) ouvrent avec un hardcore aux relents heavy... Pas du tout ma came.
DEAD SHALL RISE (fr) remontent le niveau à gros coups de riffs old-schools, mosh-parts, chant hyper tendu (la faute à Lucas, ex-Aenima). Le style est racé, maîtrisé, ultra efficace.
FAREWELL (Alsace) est LE groupe local. Très attendu, leur screamo hardcore extrèmement bruyant, plombé et chaotique, enflamme directement l'auditoire.
À la fin de leur set l'atmosphère est passionnée et festive.
REVOK va devoir s'atteler à déconstruire toute cette petite ambiance un peu trop joyeuse. Cela ne se fera pas sans douleur : une électricité malsaine circule entre nous quand la Lumière s'éteint au moment où Eric envoie ses premiers larsens. On se parle mal, on est mal réglé, on se flingue du regard. Ça pue. Quatre coups de baguettes, déflagration sonore, on part façon dragster, j'éructe, je cherche à déchaîner les enfers d'entrée de jeu. Bien mal m'en a pris : REVOK n'est pas là. Ça joue pas ensemble. De ce faux départ, cette frustration , nous ferons naître une véritable montée en puissance (salvatrice) qui finira par convaincre l'assistance sur notre capacité à semer le trouble, l'inquiétude et l'inespérance en tout un chacun. Départ pour Mainz (all) ce matin après une nuit glaciale. Gilles a les yeux qui piquent. Je conduis.
Dead Shall Rise
Erstein - Simon est un danseur hors-pair...
15 mars
De tous les squats que j'ai pu visiter, rares (voir inéxistants) sont ceux qui possèdent une gestion digne de ce nom. Celui qui nous accueille pour notre première date Allemande déroge à la règle. Situé au beau milieu de la cité universitaire de Mainz, on croirait presque une MJC... en mieux. Et en plus crade...quoique.
"Haus mainush home wrecker matinee", gouter-hardcore comme il se fait régulièrement ici le dimanche. La moyenne d'âge de l'orga (et du public) ne dépasse pas 20 ans. Halala...j'suis vraiment qu'un attardé mental : 35 ans. À l'heure qu'il est, mes pairs sont au bureau ou en famille pour un repos bien mérité. Leurs congés sont utilisés à bon escient, etc. Quelle drôle d'idée, n'est ce pas, que de préférer s'enquiller des milliers de bornes dans un van qui pue des pieds, simplement pour aller à la rencontre de jeunes punks d'Europe, qui, pour la plupart, seront en costard-cravate d'ici 5 à 10 ans.
Ironie habituelle.
Traveling with my pals is priceless. As fuck.
Bref...
Les groupes commencent à 16h et vont s'enchaîner entre deux parts de tarte à la cerise, le tout copieusement arrosé de Hansa pils.
Les trois bands qui passent avant nous sont de véritables clônes metalcore à la Caliban, Heaven Shall Burn (les têtes de proue germaniques d'il y a 10 ans...) : Pas une once de mélodie. Aucune nuance. Ça pause à mort, bouscule le public, bande les muscles, fait des clins d'oeil aux filles... Je suis déjà très amusé quand Éric me balance un retentissent "Quelle clownerie !!!". Mon ventre se souvient encore du fou-rire qui m'a pris.
Au milieu de ce genre de prog, REVOK passera toujours pour un OVNI. Une idée plaisante de notre point de vue.
La période de "rodage" se termine ce soir. On lâche enfin un peu les chevaux. L'assistance est médusée, le plaisir est là. Cool, on la tient notre tournée !
On chill un peu dans le squat de Mainz.
J'ai pris cette photo en pensant à Chewi (DoYouCompute), qui aime tant prendre les chiottes en tof...
16 mars
J'aurais bien aimé poser mon sac à dos au moins un jour de plus à Berlin. Cette ville possède un certain magnétisme, une véritable invitation à rester.
Je ne suis pas au bout de mes surprises car je vais tout simplement vivre un de ces soirs qui restera à jamais gravé dans ma mémoire.
Ça commence par de chaleureuses retrouvailles avec Isa. Elle nous installe dans son appart qu'elle partage avec quatre copines, dont Sam la Française cool, posée (que je n'ai pas réussi à remettre alors qu'elle me connaissait déjà depuis l'époque Gameness), et Nora l'Allemande ultra-vitaminée... Pour l'instant, l'ambiance n'est pas encore à la détente, Isa étant légèrement stressée. Elle souhaite que le concert marche, que REVOK se sente comme à la maison. On ressent bien son implication à 200% dans cette soirée. Comme c'est la première fois qu'elle fait jouer un groupe à Berlin, elle a mis tout son petit monde à contribution.
"J'espère qu'il y aura un peu de public, c'est pas évident pour un Lundi soir..."
C'était sans compter sur sa jolie frimousse, trés appréciée par un bon nombre de potes Berlinois qui vont répondre présent ce soir.
Les bonnes surprises vont donc s'enchaîner de bon train, tout d'abord en découvrant le lieu, propice à une véritable prestation "Revokienne" : une simple salle souterraine sombre et froide, dans laquelle règne une atmosphère électrique palpable de concerts punks, surplombée d'un bar alternatif aux murs lézardés d'artworks et graffitis en tout genre. Just perfect...
Ensuite, en voyant débarquer des amis de longue date totalement inattendus : Manu, Damien, Casper (Lack), notre mythique et très cher Martin (driver, entre autre, de Foo-Fighters, Page Ninety Nine, The Gossip...), on s'affale dans les canapés destroys du bar, le plaisir d'être ensemble est immense, les éclats de rire fusent. P'tain c'que c'est bon !
La surprise suivante viendra du barrouf impressionnant qui jaillit à présent des escaliers de la salle. Deux gars qui ne payaient pas de mine il y a cinq minutes ont subitement pris possession de leurs instruments. Une guitare, une batterie, un tempo qui ne descent jamais en dessous de 180bpm...
Une claque monumentale : THE MC GOTHIEFS. Ça joue à burne sans avoir l'air d'y toucher. Niels Damage (un nom qui ne s'invente pas !) assène des riffs hardcore-bluesy à toute berzingue, simplement assis les jambes croisées sur une chaise d'école, tout en chantant des trucs barrés, pendant que son copain dépouille la batterie comme c'est pas permis. Ça trace tout droit, ça dépote à 1000 bourrins. L'image que ces mecs renvoient est ultra-positive, hyper-contagieuse. Ils nous ont d'ailleurs communiqués leur pêche !
REVOK commence gonflé à bloc devant une salle comble. Le set est dignement interprété : Dissonant. Solide. Ensemble. Cyril est plus que jamais enraciné dans le sol, il nous surplombe. Les projections d'Alex alliées à la redondance des riffs de "Tunnel" (un titre du prochain album) ont pour effet de me faire entrer en transe. Il n'y a plus de temps ni d'espace. Je suis REVOK.
La scène - Berlin.
Les incroyables THE MC GOTHIEFS
17 mars
Prague. On a rien vu de Prague. Mais le concert était bien. Nous avons joué au Klub007, LA salle hardcore principale du pays, devant un public féru de noise, passionné, donc très attentif et concentré dés le début du set.
Nous ferons même la rencontre de quelques vrai fans...des purs et durs du genre de ceux qui achètent tout ce que propose notre merchandising et demandent à poser en photo avec le chanteur...
En écrivant ça, j'ai logiquement droit à une pluie de vannes. Ceux qui me connaissent savent que je suis bon client. Faites moi un costard sur mesure ;))
Pionçage dans une roulotte des années 50 et lever aux aurores : sept heures de van vers la Slovaquie. Les poulets Czec nous allègent de 500 Couronnes (environ 25€) pour cause de pneus-neige absents, alors qu'il n'y a pas (plus) un pet de neige, tout du moins sur les routes. Le racket habituel dans ces contrées...dés qu'ils peuvent choper une plaque étrangère, ils taxent ! Hein !!! Enculés de pauvres !!!!!
Sinon, ça va...et toi ?
Revok - Pragues
Sur la route Slovaque
20 mars
Impossible de poster le moindre report depuis trois jours pour cause de peu ou pas de réseau en République Tchèque/Slovaquie, mais surtout parce que nous avons passé trois jours à rouler, rouler et rouler. Deux étapes à 700 bornes et une à 1000... Mon fessier a pris définitivement la forme de la banquette arrière.
Il nous reste une dernière date à Dijon...notre périple touche à sa fin.
Presov (Slovaquie), Horice (Cz), Neûchatel (Suisse). Trois concerts très différents.
La jeunesse Slovaque boit énormément de vodka et de Jagermeister. Avant le show, on me paye déjà des coups dans tous les sens. Du coup, bien désinhibé, je fais une chose que je n'ai jamais fait auparavant dans REVOK : j'invite oralement les gens à venir se coller à nous. Pas besoin de le dire deux fois. On se prend en pleine face LA vague de passion de cette tournée. Jay me dira même "tu aurais dû faire monter tout le monde sur scène !". Le côté festif de REVOK...
Après une nuit très courte (et très froide pour Gilles/Eric/jérome qui dorment dans le van), on se met 700 bornes dans le buffet, direction Horice (Cz). On arrive rincés avec des valises sous les yeux. L'accueil de Zed et sa copine est tellement chaleureux que ça nous redonne instantanément la pêche.
Nous ne cacherons pas notre surprise en découvrant le lieu du concert : le kafe Kafka. Un mini-saloon très cosy en plein centre ville. En retirant tables et chaises, il y a tout juste la place d'installer le matos... Amusant...Michel se dit que l'endroit serait plus adapté à un concert des Fragments De La Nuit (son projet neo-classique). Dans cette pièce, sans aucune amplification, le volume des FDLN serait déjà titanesque... Alors REVOK ??!!! On va faire écrouler la maison !!! Chiche.
25 entrées. Une sorte de soirée musicale entre amis. Compressés, hypnotisés et asservis à la cause Revokienne.
Je prends autant de plaisir (voir peut-être plus) que si je jouais devant 300 personnes. C'est la date la plus intime et confidentielle de notre Eastern Tour 2010... On aurait aimé s'y attarder, mais la Suisse nous attend à 10 heures de van d'ici.
2H du matin. On enquille directement la conduite de nuit. À six conducteurs relayables, ça devrait se faire à l'aise... c'est ce qu'on se dit pour mieux faire passer l'épreuve. Nous passons par des routes in the middle of nowhere...un véritable tableau de film Hitchcockien. Je suis réveillé par un coup de frein carrément flippant : Eric vient d'épargner trois chevreuils adultes, qui, éblouis par nos phares, se sont figés au milieu de la route. Une centaine de kilomètres plus loin, Le phénomène se reproduira de manière encore plus spectaculaire alors que le GPS nous envoie par erreur encore plus loin dans les tréfonds de la campagne Czech. Glauque...
Mon tour de conduite a lieu de 6h à 9h du mat' et aura pour effet de me rendre exécrable à cause du manque de sommeil. Je me mets à aboyer sur Eric sans aucune raison, Il aboie aussi fort que moi en réponse. La fatigue me rend con.
Lorsqu'on arrive à midi à Neuchâtel, c'est une bande de zombies qui ouvre péniblement les portes du van. Simon nous sert dans ses bras. "Venez les mecs, il faut vous reposer dans mon appart".
Simon va nous choyer comme une véritable petite maman. Palme d'or du mec le plus adorable de la tournée.
Nous voici donc dans l'organisation Suisse. Impressionnante de moyens. Le déroulement de la soirée est réglé comme une Rolex. Tout est pensé, pas de place au hasard. Le club est prestigieux. Sont passés Nirvana, Sonic Youth, Method Man etc...
À notre service : des techos hyper concrets (dont un mec dédié à la vidéo entièrement dévoué a Alex), des cuistots qui nous font une bouffe de seigneur et un cachet digne de ce nom. Le son est énorme, les projections sont affichées en grand sur un superbe écran de ciné. 'Sont forts ces Suisses. Nos potes de PNEU sont heureux de nous voir. Ils nous font remarquer que c'est le premier concert qu'on fait ensemble depuis la sortie du Split 7" REVOK/PNEU...il y a plus de 6 mois. Les PNEU font un show hyper balaise mais ne font pas l'unanimité (comme toujours). Leur math-rock speed et déjanté interpelle. J'suis plutôt fan !
On ne vend pratiquement rien au merch. Les jeunes suisses préfèrent vider leur larfeuille à se mettre des mines plutôt que de supporter les groupes qu'ils viennent voir. On va se pieuter vers 5 heures dans nos suites royales.
Merde ça passe trop vite, demain tout fini à Dijon...
Revok s'installe dans le mini-bar-lounge de Horice (CZ)
Neuchatel
Les fabuleux PNEU
23 mars
Pour finir sur une note et un point de vue différents du miens, j'ai demandé à Eric, la guitare écorchée vive de REVOK, d'écrire la conclusion de notre EASTERN TOUR 2010 live report :
Dijon, Deep Inside, 20 mars. This is the end. On va pas pleurer, y’a rien de dramatique. Faut juste reconnaître qu’avoir le privilège de tourner comme on le fait (ce qui doit être, à contrario, perçu comme un calvaire pour les non-initiés) est un kif assez énorme et qu’une fois que cela prend fin, ben… ça mine un peu. Donc notre cirque se termine à Dijon avec nos potes de Hiro et Le Dead Project. Plutôt cool comme affiche. Julien de Kazan (merci mec) s’est chargé de l’orga dans un bar rock’n’roll chaleureux. On joue dans une cave voutée et humide, la condensation fait perler l’humidité sur le crâne de Michel. Retrouvailles, bières, blagues et c’est parti. Hiro débute devant peu de monde mais compte tenu de la petitesse de lieu, ça ne pose pas le moindre souci. ‘Comprends pas que ces types n’aient pas davantage d’échos par ici, j’veux dire partout. C’est hyper bien, je parlerai pas de son, de prestance (ça assure très bien à tout niveau) mais z’ont vraiment de très bonnes CHANSONS, ce qu’on oublie trop souvent dans notre micro scène noise hardcore… Ils savent composer sans effets excessifs, du talent donc. Que ça se sache. Le Dead Project suit, eux aussi en terminent avec leur tournée. J’accroche beaucoup moins, je comprends pas trop où ça va, l’absence du chanteur (pour cause d’extinction de voix) n’aide probablement pas. Mais ça joue bien, ça bouge beaucoup et ça ne se la pète pas contrairement à d’autres groupes avec qui on a partagé la scène pendant 10 jours (le metalcore joué à Mayence par exemple). Revok conclue la soirée, moi ça m’a plu bien que Joss de Hiro nous fasse remarquer à mi parcours que l’équilibre des grattes n’est pas terrible (je joue trop fort ! J’en tire une certaine fierté quand on connaît le gars Jérôme). This is the end donc. Puis re-bières, re-conneries, re sleeping tardif achevé par un poker, normal les Hiro sont là.
Le lendemain n’a rien de chantant. Epuisés, on prend la route jusqu’à Pantin (Gilles assure comme tous les jours la tranche matinale) où se trouve notre local de répète. On y dépose notre matos et s’en suit une interminable série de missions qui se conclue chez Nico Music Fear Satan pour lui restituer son van, que l’on n’aura pas ménagé durant 4000 bornes…
10 jours, 9 villes, 9 lieux différents (squats, bars, clubs, caveaux, salles subventionnées…), 9 orgas différentes (mais aucune à la ramasse) et ce n’est jamais assez. La prochaine devra être plus longue, plus fatigante, plus drôle, plus lointaine, plus farfelue. Pas le choix, c’est un super fix, un parfait abandon de soi, voire une forme d’aboutissement personnel, mais ça n’engage que moi. Par contre ça se fera toujours avec Jérôme, Cyril, Alex, Fab et Michel. Qui d’autres.
dimanche, janvier 10, 2010
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